« Sciences à l’École » a recueilli les témoignages de deux de ses correspondants académiques. IA-IPR de physique-chimie, Myrtille Gardet (académie de Grenoble) et Éric Legras (académie de Mayotte) racontent leur parcours à l’éducation nationale, ainsi que leur engagement en faveur de projets fédérateurs pour les collégiens et lycéens, faisant rayonner les disciplines scientifiques et techniques au sein de leur territoire.

Ils expliquent l’opportunité que constituent, pour les équipes pédagogiques et les élèves, le concours CGénial ainsi que les autres actions pilotées par « Sciences à l’École ».


Pouvez-vous nous présenter le parcours qui vous a conduit à l’Éducation nationale et les missions que vous y exercez actuellement ?

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Myrtille Gardet

Depuis septembre 2021, je suis inspectrice d’académie inspectrice pédagogique régional dans l’Académie de Grenoble. Dans ce cadre de mes fonctions, je suis la correspondante académique de « Sciences à l’école » ; en outre, étant très attachée à la promotion des sciences, je suis également en charge de nombreux dossiers en lien avec la culture scientifique et technologique comme les dispositifs développés avec le campus Giant@school situé sur le polygone scientifique à Grenoble (https://giantatschool.org) mais aussi le lien avec la Maison pour la Science Alpes-Dauphiné. Ce sont tous des partenaires dynamiques et engagés pour la diffusion indispensable de la science auprès de nos jeunes et cela dès le plus jeune âge.

Dans cette même idée, nous avons monté avec le laboratoire d’Annecy de physique des particules une action intitulée Eutopia à l’école que nous espérons pérenniser (https://eutopia-annecy.in2p3.fr/projet-eutopia-a-lecole/).

Tous ces projets participent à :

  • sensibiliser les équipes sur la science en action, les métiers scientifiques, le monde de la recherche et de l’industrie d’aujourd’hui et de demain et ainsi de faire évoluer certaines représentations ;
  • promouvoir l’enseignement des sciences par la sélection de projets d’équipe innovants réunissant des élèves et leurs enseignantes et enseignants ;
  • former les élèves à une démarche de projet, scientifique et interdisciplinaire ;
  • encourager les élèves et leurs enseignantes et enseignants à se rapprocher des professionnels (scientifiques, ingénieur.es, technicien.nes etc.).

Lors de mes fonctions précédentes, j’ai toujours eu à cœur de favoriser la promotion des sciences et cela dès l’école maternelle et primaire, aussi bien en travaillant étroitement avec la Fondation La Main à la Pâte que lorsque j’étais enseignante expatriée à mission de conseil pédagogique à l’AEFE en Europe comme en Amérique du Nord où j’ai participé à la mise en place de défis scientifiques et technologiques pour les élèves de la maternelle au cycle 3 mais également en animant de nombreuses formations en sciences à destination de public inter-degrés.

Enfin, en tant que doctorante sur la question de la sous-représentation des jeunes filles dans les filières et poursuites d’études scientifiques, je porte une attention très particulière à la place des jeunes filles en sciences dans chacun de ces projets afin de tenter de faire évoluer les représentations.

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Éric Legras

Lors de ma formation supérieure de physicien à l’École nationale de chimie, physique et biologie de Paris (ENCPB) et à l’université Pierre et Marie Curie (UMPC – Paris VI), mes professeurs de physique-chimie ont non seulement contribué à la construction de mes compétences scientifiques mais aussi m’ont communiqué leur passion de la discipline et de son enseignement.

C’est tout naturellement, à partir de 1987, que cette passion m’a dirigé vers l’enseignement de la physique -chimie. Durant toute cette période, je me suis toujours engagé pour la diffusion de la culture scientifique, avec pour objectif de rapprocher l’enseignement secondaire de la recherche à travers des visites de laboratoires ou de centres de recherche, à travers l’animation d’ateliers scientifiques ou clubs scientifiques auprès de mes élèves.

Côtoyer des chercheurs lors de différentes rencontres donne l’occasion de découvrir le travail de recherche en direct et de poser des questions aux scientifiques. Ainsi, cela permet aux élèves de mieux comprendre la nature de la recherche et de ses applications dans le monde réel. D’ailleurs, j’ai gardé un très beau souvenir de la venue dans mon lycée du chercheur Hervé This, physico-chimiste au collège de France, et inventeur de la gastronomie moléculaire. Cette intervention a été enrichissante aussi bien pour les élèves que pour nous les enseignants. De telles expériences donnent résolument aux élèves l’opportunité de découvrir le métier de chercheurs et de susciter des vocations pour les carrières scientifiques.

Inspecteur pédagogique du second degré depuis 2008, j’ai pour objectif de promouvoir la culture scientifique et technique afin d’inscrire mon action dans un périmètre éducatif au-delà de ma seule discipline pour faire rayonner les dispositifs ministériels et être ainsi au service de l’institution. Aujourd’hui, dans le cadre de mes missions d’inspection en physique-chimie et de correspondant académique en sciences et technologies (CAST) dans l’académie de Mayotte, je veille bien évidemment à la qualité de l’enseignement de la physique-chimie et à la réussite des élèves dans cette discipline. J’accompagne aussi les enseignants dans la mise en place d’évènements, de projets innovants et de démarches de recherche-action. J’encourage les enseignants à utiliser des méthodes pédagogiques innovantes et ludiques pour susciter l’intérêt des élèves pour la science. J’impulse également des activités extracurriculaires pour les élèves, telles que des visites de laboratoires, des conférences, des expositions, etc., afin de leur permettre de découvrir de nouvelles facettes de la science et de se familiariser avec le monde de la recherche et les inciter à poursuivre des études supérieures en science. Et aujourd’hui avec le déploiement du numérique, nous pouvons contourner la contrainte de l’insularité et élargir le champ des possibles à nos élèves de Mayotte.

Alors dans le droit fil de mon objectif de faire rayonner la science, j’ai accepté avec plaisir en 2019 la mission de correspondant académique « Sciences à l’École » pour promouvoir et déployer les actions de ce dispositif ministériel dans les établissements scolaires de Mayotte.


Dans quelle mesure la participation au concours CGénial peut-elle aider les équipes pédagogiques à fédérer l’enthousiasme des élèves autour d’un projet ?

Myrtille Gardet – Les liens entre le monde de la recherche, le monde de l’industrie et celui de l’éducation sont nombreux dans les projets portés au sein de notre académie : c’est le cas dans nos nombreux dispositifs du campus Giant@school qui permettent aux élèves et à leurs enseignantes et enseignants de découvrir les installations et métiers du polygone scientifique à Grenoble avec nos partenaires, le CEA, le CNRS et l’ESRF mais aussi dans le cadre des Rallyes Science et du déploiement des actions « Science à l’école » et du concours CGénial !

La spécificité du Concours CGénial réside dans ce lien très étroit avec le monde de l’industrie et de la recherche, de la mise en place du projet jusqu’à la finale académique où les jurys sont composés à la fois d’industriels, de personnes issues de la recherche et de membres de l’Éducation Nationale. Au-delà de la démarche de projet mise en œuvre par les élèves accompagnés par leurs enseignantes et enseignants, la participation au concours CGénial peut être un moyen très efficace pour fédérer l’enthousiasme des élèves et leur donner à voir la science en action dans ses différentes dimensions.

Les nombreux témoignages des enseignantes et enseignants mais aussi des équipes engagées montrent que le fait de participer à un concours avec d’autres équipes d’élèves est aussi une source de motivation importante, d’échanges riches dans le cadre d’une compétition saine où la coopération et la collaboration sont des piliers indispensables à la réussite de toutes et tous. Le concours est vu comme un défi à relever où le gout de l’effort est récompensé et où le sentiment d’utilité est très présent dans les projets menés par les élèves !

De plus, la possibilité de présenter leur projet à un public expert extérieur et de recevoir des commentaires et des encouragements de la part de professionnelles et professionnels est très valorisant pour les élèves et participe à renforcer leur engagement dans le projet.

Enfin, le fait de travailler sur un projet concret et utile, de voir les résultats de leur travail, de mieux appréhender la démarche scientifique et technologique mise en œuvre, de gérer les difficultés en équipe peut être une expérience très enrichissante pour les élèves et contribue sans doute à renforcer leur confiance en leurs capacités et leur estime de soi.

C’est aussi l’occasion pour les élèves de développer l’esprit d’équipe, de cultiver le goût de l’effort, de créer des échanges avec de nombreux partenaires scientifiques, de découvrir de nouveaux métiers d’avenir et de travailler des compétences spécifiques dans l’optique du grand oral du baccalauréat.

Finale académique (Grenoble) du concours CGénial-collège, le 30 mars 2022

Éric Legras – Le concours CGénial est une formidable opportunité de développer la motivation des élèves autour d’un projet scientifique et technique.

En effet, en participant au concours CGénial, les élèves ont l’opportunité de travailler sur un projet de recherche concret et de découvrir les méthodes de la recherche scientifique. Ils peuvent également échanger avec des scientifiques et des professionnels du monde de la recherche et de l’innovation, et bénéficier de leur expertise et de leurs conseils. Et puis surtout, cette façon de procéder par pédagogie de projet, permet aux élèves de s’investir sur des sujets qui les intéressent, ce qui les motivent et les maintiennent engagés. Le projet permet aux élèves de mettre en pratique leurs connaissances et leurs compétences, ce qui est très gratifiant. À certaines étapes du projet, les élèves évoluent de manière autonome et prennent des décisions, ce qui renforce leur confiance en eux et leur sentiment de responsabilité.

De plus, impliquer dans le concours CGénial, les élèves développent leur capacité à travailler en équipe, renforcent les liens entre eux, une vraie source de motivation profonde. Nous avons constaté que les élèves sont très enthousiastes dès lors qu’ils se rendent compte des avancées et des réalisations. Cela est très porteur et entraîne souvent un cercle vertueux où chacun va essayer d’apporter sa pierre à l’édifice afin d’aller, tous ensemble, le plus loin possible.

Ce concours CGénial suscite un bon esprit de compétition car les élèves veulent avancer, se surpasser et se challenger étant en situation de concurrence avec les autres équipes. Aussi, ils produisent le meilleur d’eux-mêmes, deviennent force de proposition et se donnent à fond pour réussir. De plus, se confronter à d’autres équipes peut être une source d’inspiration, d’idées nouvelles, leur permettant de découvrir d’autres approches et méthodes de travail. Pour paraphraser Antoine de Saint-Exupéry, ce genre de projet développe une motivation intrinsèque en faisant naître dans le cœur des élèves le désir d’apprendre.

Un bénéfice et une motivation supplémentaires sont de développer des compétences orales et de se préparer au futur Grand oral du baccalauréat (présentation orale, argumentation, écoute active, prise de parole en public…) en communiquant sur un sujet scientifique.

De plus, grâce à ce concours, les élèves se fédèrent autour des deux objectifs de participation aux finales académique et nationale qui représentent un véritable enjeu sur le territoire de Mayotte compte tenu de l’insularité et des conditions parfois précaires de nos élèves. Pour eux c’est une vrai opportunité, une ouverture vers la France hexagonale, certains d’entre eux ne sont jamais sortis du département, qui contribue à une vision plus large du monde scientifique. Ainsi, la finale nationale qui se déroulera au Musée de l’Air et de l’Espace du Bourget dans l’hexagone est un rêve que toutes les équipes caressent.

Par ailleurs, CGénial est un concours tourné vers l’innovation et donc totalement ouvert à l’interdisciplinarité et à la transdisciplinarité. Si on pense immédiatement aux matières scientifiques, les langues peuvent également participer pour la partie présentation et les arts plastiques pour la réalisation de prototypes.

Finale académique (Mayotte) du concours CGénial-collège, le 24 mars 2022


Avec quelle ambition abordez-vous l’organisation de la finale académique qui se tiendra au printemps ?

Myrtille Gardet – Cette année, nous sommes très heureux de pouvoir organiser une finale académique où sont conviées 9 équipes finalistes !

Cette finale aura lieu le mercredi 22 mars 2023 en lien avec le Printemps de l’Orientation également afin de promouvoir aussi les poursuites d’études en sciences. Comme les années précédentes, nous pouvons compter sur le soutien dynamique et chaleureux de STMicroélectronics qui nous accueille de façon remarquable sur le site de Crolles en Isère, ainsi les élèves et leurs enseignantes et enseignants profitent d’une journée complète dans un cadre industriel emblématique de la vallée du Grésivaudan.

Les deux enseignantes référentes qui travaillent à mes côtés, Fanny Devois et Céline Prissimitzis, ont l’ambition d’organiser une finale académique qui devra restée mémorable pour les élèves. Au programme, des sciences, du partage et de la bonne humeur !

Ces deux enseignantes référentes sont épaulées par l’équipe « Sciences à l’École » avec comme interlocuteurs privilégiés Régis Drexler et Maxime Mendez, mais également par Marianne Gutierrez et Frédéric Jaillet pour la fondation CGénial. Je profite de ce portrait pour les remercier vivement pour leur disponibilité, leur aide précieuse et les ressources mises à disposition pour organiser aisément la communication et la finale en académie.

Ce temps fort est le moment où les élèves vont pouvoir présenter leur projet de manière professionnelle à deux jurys composés de chercheurs, d’ingénieurs, de représentant d’entreprises. Cette finale est un moyen de mettre en valeur leur travail, de confirmer leur intérêt pour les sciences et de les encourager à poursuivre des études dans les domaines scientifiques et technologiques.

Éric Legras – Cette année, nous prévoyons un évènement en présentiel au printemps 2023. Le concours a prouvé son attractivité auprès de tous, élèves comme enseignants. On compte environ 30 % des établissements représentés pour l’académie de Mayotte. Le nombre de projets est très enthousiasmant, de nouveaux collèges se sont engagés dans le concours et nous souhaitons faire de cette finale un évènement majeur dans l’académie. Le Recteur sera présent pour l’ouverture de la cérémonie et nous avons invité les médias locaux a relayé cette information. Je tiens à remercier vivement tout particulièrement les enseignants référents académiques, pour l’année écoulée Messieurs Assad Mogni et Joris Condro qui ont œuvré pour promouvoir et organiser le concours au plan local. Ils en ont été la cheville ouvrière. Pour cette année, Joris Condro poursuit son engagement dans l’organisation du concours. C’est pour moi aussi l’occasion de remercier sincèrement toute l’équipe de « Sciences à l’École », Maxime Mendez et Régis Drexler pour leur écoute, leur disponibilité et leur réactivité qui facilitent grandement la mise en œuvre du concours CGénial dans notre académie. Leurs compétences et leur expertise sont inestimables ! Je suis reconnaissant de travailler avec une équipe aussi motivée et engagée, et je suis fier de tout ce que nous avons accompli ensemble.

Le concours CGénial académique recevra l’appui de sponsors et d’autres partenaires spécifiques qui offrent également des récompenses aux lauréats ainsi qu’à l’ensemble des équipes finalistes.

Nous espérons qu’à travers cette finale académique chaque élève pourra apprécier l’originalité, la diversité des thématiques abordées et des disciplines mises en œuvre (physique-chimie, mathématiques, technologie, environnement, santé…) et découvrir de nouvelles technologies, techniques, peut-être un métier… Nourrissons l’espoir qu’ils pourront ainsi s’orienter de manière plus éclairée et que nous pourrons également susciter des vocations de futurs scientifiques même chez les plus sceptiques. Cette expérience est aussi pour le jury d’adultes sélectionné hors éducation nationale l’occasion de découvrir les pépites que représente cette jeunesse en devenir.


Quelle opportunité les autres actions pilotées par « Sciences à l’École » (plans d’équipement et Olympiades internationales) représentent-elles pour les enseignants de votre territoire ?

Myrtille Gardet – Les actions pilotées par « Sciences à l’École » telles que les plans d’équipement et les Olympiades internationales représentent de belles opportunités pour les enseignants de différents territoires.

Les plans d’équipement peuvent offrir aux enseignants l’opportunité de bénéficier de matériel pédagogique de qualité et adapté aux besoins de leurs élèves, ce qui peut les aider à mettre en place des activités de manière plus efficace et à améliorer l’apprentissage des élèves. De plus, ces plans peuvent être une source de financement pour les écoles, ce qui peut les aider à mener à bien des projets passionnants dans des conditions viables. De nombreuses actions de formation au sein de l’académie valorisent ces actions et permettent aux enseignantes et enseignants de s’en emparer.

Une réflexion est à mener aussi sur la façon dont nous pourrions promouvoir aussi certains de ces projets dans le cadre du troisième trimestre de la classe de Terminale par exemple où ils permettraient aussi de travailler autrement ; ils sont aussi particulièrement pertinents dans le cadre des enseignements de collège, de seconde comme d’enseignement scientifique au lycée où ils permettent de développer des compétences psychosociales en plus d’un intérêt pour les sciences et la technologie.

Les Olympiades internationales, quant à elles, peuvent offrir aux enseignants l’opportunité de travailler avec leurs élèves sur des projets stimulants de haut niveau, ainsi que de participer à une compétition de niveau international. Nous espérons pouvoir engager des équipes dans ce cadre prochainement !

Toutes les infos sur les plans d’équipement en un clic : ASTROCOSMOSEXPERTSGÉNOMEMÉTÉOSISMOS

Toutes les infos sur les Olympiades internationales en un clic : CHIMIEGÉOSCIENCESPHYSIQUE

Éric Legras – Le nouvel édifice volcanique au large des côtes mahoraises devrait permettre de rentrer dans le projet « SISMOS à l’École » en partenariat avec le Bureau de Recherches Géologiques et Minières de Mayotte (BRGM). Actuellement une équipe du lycée de Petite-Terre à Pamandzi, établissement le plus proche de la zone sismique, a intégré le réseau « SISMOS à l’École » et va bénéficier d’une station sismologique Vibrato. Je remercie en particulier Madame Aurélie Jourdain, professeur de SVT et docteure en géophysique diplômée de l’Institut de Physique du Globe de Paris, pour son engagement dans ce projet. Un des objectifs est d’aider la population via leurs enfants à comprendre les enjeux/les risques sismiques et tsunamigéniques à Mayotte. Également, dans le même domaine le collège Ali Halidi de Chiconi dispose d’une station MCHI, sismographe de qualité professionnelle.

Des projets en astronomie sont également en cours de développement au collège de Tsingoni et devraient se concrétiser au cours de l’année 2023 pour intégrer le réseau « ASTRO à l’École ». La Principale du collège souhaite mettre en place une classe de cinquième « ASTRO » à la prochaine rentrée scolaire. Les objectifs seront de faire vivre aux élèves une expérience d’observation solaire et stellaire, de savoir utiliser des instruments d’optique dédiés à l’observation diurne et nocturne, afin de découvrir notre astre solaire et de savoir identifier quelques étoiles de notre galaxie.

Dans le cadre du dispositif « Interview de scientifiques » proposé par Universcience (Cité des sciences et de l’industrie, Palais de la découverte), le projet de Monsieur Jérôme Mathey, professeur de physique-chimie, a été sélectionné. Deux classes de sixième EIST seront mis en relation avec le projet Energy Observer (https://www.energy-observer.org/fr), un navire qui fonctionne au solaire, à l’hydrogène, au vent, et à l’hydrogénérateur, qui a quasi bouclé son tour du monde et est actuellement aux Seychelles avant d’aller à Cape Town en Afrique du Sud. A la mi-avril les élèves seront en visioconférence avec l’ingénieur qui leur fera visiter le bateau et répondra à leurs questions. Ils seront en contact également avec une classe à Madagascar.

D’autre part, nous souhaiterions cette année participer à l’opération « chercheurs dans les classes » avec des classes de fin de cycle 4. Les objectifs de ce programme sont de faire découvrir un thème scientifique aux collégiens, de modifier les idées reçues (et souvent fausses) sur le monde scientifique et de partager avec les plus jeunes, la passion qui anime les chercheurs dans l’objectif de renforcer la motivation et l’ambition pour les études scientifiques. Pour cela, nous avons établi des contacts avec le CEA dans le cadre du programme « la recherche fait école » de GIANT@School.

Notre prochain défi est aussi dans un futur proche de participer aux différentes Olympiades internationales de mathématiques, physique, chimie, biologie, géosciences, informatique… et ouvrir ainsi de nouveaux horizons aux élèves de l’académie de Mayotte.


« Sciences à l’École » remercie Myrtille Gardet et Éric Legras pour cet éclairage sur leurs missions.

Les remerciements s’adressent également à l’ensemble des correspondants académiques pour leur remarquable contribution au rayonnement de « Sciences à l’École ».


 

Crédits photos : Myrtille Gardet et Éric Legras